Histoire de Paris
Cette rubrique vous livre l'histoire de Paris et de ses arrondissements. Origine, évolution, de la capitale de la France. Pour mieux comprendre la physionomie du Paris d'aujourd'hui, plongez-vous dans les secrets de son passée.
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HISTOIRE DE PARIS
(D'après Paris à travers les siècles, histoire nationale de Paris et des Parisiens depuis la fondation de Lutèce jusqu'à nos jours, paru en 1879)

Le commerce parisien. – Childebert. – Fondations d'églises. – Clotaire. – Mœurs et coutumes. – Chilpéric. – Crimes. – L'inondation. – L'incendie. – La disette. – La guerre. – Les enlèvements. – Saint Éloi. – Dagobert. – La foire Saint-Laurent. – L'adultère. – La peste. – Saint Marcel. – Nouvelles églises.

Cette église fut supprimée en 1790, vendue le 6 nivôse an V et démolie deux ans plus tard. Le culte a été transféré dans l'ancienne église des jésuites — Saint-Louis, rue Saint-Antoine, qui est devenue Saint-Louis-Saint-Paul. Lorsque ce quartier commença à être couvert de maisons, on l'appela le bourg et la ferme de Saint-Éloi. La coutume de changer les appellations des quartiers et des rues, qui s'est si déplorablement conservée jusqu'à nos jours, n'est pas nouvelle et ces variations successives rendent très difficile l'étude de l'histoire archéologique du vieux Paris. Les dénominations tirées du voisinage d'une église, d'un couvent, d'un monument quelconque, furent moins variables ; mais celles empruntées aux industries qui vinrent s'y loger, sont beaucoup plus fréquentes.

Qu'on ajoute à cela les révolutions parisiennes, l'engouement passager de la population pour tel ou tel personnage, aujourd'hui un héros, demain un brigand, et on aura une idée des nombreux changements de noms des diverses voies de

Dagobert fut émerveillé quand Éloi lui présenta le second fauteuil.
la capitale. Quelques heureuses exceptions sonà noter, telles que le Pont-au-Change, le quai des Orfèvres, etc. Ce fut aussi saint Éloi qui fit bâtir ou tout au moins reconstruire l'église Saint-Martial dans la Cité ; il y fit transférer les reliques de ce saint qui se trouvaient à Limoges. Ce transfert se fit solennellement et la cérémonie fut accompagnée de la délivrance des prisonniers qui se trouvaient dans la prison de Glaucin.

Mais peu de temps après un incendie très violent, qui consuma une grande partie des maisons de la ville menaça la nouvelle église, et si elle ne fut pas brûlée on ne manqua pas de l'attribuer à la présence de saint Éloi qui s'y trouvait. Au reste les annalistes du temps s'accordent peu sur la véritable origine de cette église, et Félibien prétend que c'est peut-être de Saint-Martial, église « fort longue et fort spacieuse dans son origine, qu'on fit dans la suite deux petites églises, l'une qui retint le nom de Saint-Martial et l'autre qui fut appelée de Saint-Éloi ». Des renseignements plus exacts permettent d'affirmer qu'elle devint paroisse en 1107 et qu'elle fut démolie en 1722. Sous les rois de la première race, la principale fabrique da la monnaie se faisait dans leur palais de la cité et on peut lire sur un denier d'argent de Dagobert les mots Moneta Palatina.

Ce fut aussi sous le règne de Dagobert que fut établie une foire dont les revenus furent cédés par lui aux religieux de l'abbaye de Saint-Denis (abbaye qui avait été construite sur l'emplacement d'une petite chapelle élevée à l'endroit où saint Denis avait été décapité). La foire de Saint-Denis ouverte le jour de la fête du saint, elle durait quatre semaines « afin, lit-on dans la charte de fondation, que les marchands d'Espagne, de la Provence et des autres contrées, même ceux d'outre-mer pussent y assister. » Par le même acte le roi autorisa l'abbé de Saint-Denis à recevoir et à s'appliquer le montant de tous les péages, et pendant la durée de cette foire défense était faite aux marchands parisiens d'établir, pendant sa durée, leur commerce ailleurs. En vertu de ces dispositions, les officiers royaux renonçaient donc au profit des religieuxde Saint-Denis à percevoir les droits ordinaires sur les marchandises importées, droits détaillés tout au long comme suit par Bréquigny :

Navigios, droit de navigation — Pontaticos, droit de débarquement — Pontaticos, droit de ponts — Rivaticos, droit de stationnement des bateaux — Rotaticos, droit de voirie — Temonaticos, droit de timon — Chespetaticos, droit de bordure des chemins — Saumaticos, droit sur les marchandises portées à dos de mulets — Passionaticos, droit de passage à travers la cité — Foraticos, droit de circulation pour les vins — Mistaticos, droit de coupage sur les vins, et enfin plusieurs autres droits, désignés : Vultatieos, Pulveraticos, Laudaticos. On voit par cet énoncé qu'en ces temps primitifs, le fisc savait, tout comme de nos jours, prélever sa bonne part sur le prix des denrées.

Les marchands de la Neustrie et de l'Armorique y vendaient beaucoup de miel et de garance ; les Saxons y apportaient des fers et des plombs, les habitants des provinces méridionales de la France de l'huile, des vins, du suif, mais les principales marchandises venaient du levant. Deux peuples orientaux vendaient seuls les objets de luxe ; c'étaient les Syriens qui formaient à Paris une puissante association et les Juifs, mais ceux-ci faisaient un autre commerce qui les rendaient odieux aux Parisiens ; ils amenaient à la foire de Saint-Denis des esclaves qu'ils vendaient comme du bétail après les avoir achetés dans des pays lointains, et souvent même on les accusa d'acheter à la foire des enfants dont ils allaient trafiquer ailleurs.

Il est bon d'ajouter qu'à cette époque on avait une horreur profonde pour les juifs et qu'on les chargeait volontiers de tous les crimes imaginables ; quoi qu'il en soit, la reine Bathilde, femme de Clovis II, que des pirates avaient enlevée sur les côtes d'Angleterre, amenée en France et vendue au roi qui d'esclave l'avait faite reine, se souvenant de son origine, défendit le trafic des esclaves. D'après un édit qui fut publié l'an 633, les Juifs qui, habitant Paris, refusèrent de se convertir au catholicisme durent se retirer de la ville ; ce fut la première fois qu'ils se virent chassés mais ce ne fut pas la dernière ; toutefois on n'entendit plus parler d'eux jusqu'au règne de Charles le Chauve.

Dagobert mourut le 19 janvier 639 et fut enterré dans la basilique de Saint-Denis. Il avait deux fils, Sigebert III et Clovis II ; ce fut celui-ci qui devint roi et qui, à l'exemple de son père, choisit Paris pour y fixer sa résidence habituelle, mais cela ne procura pas beaucoup de bien-être aux Parisiens. Car, sous son règne, une famine terrible vint encore les désoler et le roi se vit dans l'obligation de faire enlever du tombeau de Saint-Denis l'argent dont son père l'avait fait couvrir, pour le convertir en aumônes et l'évêque de Paris, Landry, vendit sa vaisselle d'argent et jusqu'aux vases sacrées, pour subvenir aux besoins les plus pressants du peuple. C'était un homme des plus charitables. La tradition veut qu'il soit le fondateur de l'Hôtel Dieu.

Ce n'est pas absolument exact, il avait un bâtiment dépendant de son église, où il donnait asile aux infirmes et aux malheureux ; ils les y hébergeait à l'aide de ses propres ressources ; or, ce fut sur cet emplacement que s'éleva quelque temps après l'Hôtel-Dieu, que les anciennes chartes désignent sous le nom d'hôpital Saint-Christophe à cause de sa position à côté de l'église dédiée à ce saint, située rue Saint-Christophe en face la rue des Trois-Canettes (la rue Saint-Christophe commençait au parvis Notre-Dame, près de la rue d'Arcole et finissait à la rue de la Cité ; elle porta aussi le nom de rue de la Regratterie par allusion aux regrattiers qui remplaçaient sous Louis IX les fruitiers et les épiciers. Vers l'an 1300, on l'appelait la grand'rue Saint-Christophe pour la distinguer d'une ruelle du même nom qui devint rue du Parvis et enfin rue de la Huchette.

L'église et l'hôpital sont tellement confondus, qu'on suppose que les deux n'en font qu'un ; au reste le testament de Vandemir, daté de 690, qualifie les bâtiments de monastère de filles ; il est donc probable que ce fut un monastère dans lequel se trouvait une chapelle dédiée à saint Christophe et dont Landry avait précédemment distrait une partie pour en faire une maladrerie. Chaque monastère, couvent, abbaye, cathédrale, ou maison épiscopale avait son hôpital entretenu par les libéralités des riches fidèles. Les croyances religieuses et surtout naïves de l'époque faisaient de la charité la grande dispensatrice des absolutions et on était fermement convaincu qu'il n'était nul crime dont on ne pût se racheter par une aumône à quelque établissement hospitalier ou religieux. A ce compte, les pauvres seuls n'avaient pas le moyen d'être criminels. Au reste ce qui était considéré crime pour les uns n'était pas même répréhensible chez les autres ; ainsi, l'adultère était une habitude chez les rois Mérovingiens, qui ne le permettaient pas aux seigneurs qui les entouraient.

On n'a pas de données sur les religieuses du monastère de Saint-Christophe, mais on sait qu'au XIIe siècle l'église fut érigée en paroisse. Entre les années 1494 et 1510 les bâtiments furent reconstruits ; lorsqu'en 1747 on constrnisit la maison des Enfants Trouvés ; on eut besoin de l'emplacement occupé par Saint-Christophe qui fut démoli. Sous le règne de Chilpéric qui laissa étrangler sa seconde femme Galswinthe par la troisième Frédégonde, qui avait été sa servante et dont il avait fait d'abord sa maîtresse ; sous Chilpéric, qui entretenait à la fois plusieurs femmes de condition servile, l'adultère était puni de mort ! Grégoire de Tours raconte à ce propos un fait assez curieux.


Fauteuil de Dagobert conservé au musée du Louvre
La femme d'un des plus grands seigneurs de la cour, fut accusée d'avoir violé la foi conjugale par les parents de son mari qui menacèrent le père de cette femme de le faire mourir, s'il ne la purgeait lui-même, par la mort, du crime dont elle s'était rendue coupable. Le père offrit d'attester l'innocence de sa fille sur le tombeau de saint-Denis où il se rendit accompagné de ses amis. Les parents de l'époux outragé s'y trouvaient aussi. Arrivé là, il étendit sa main sur l'autel, et jura que sa fille était innocente et qu'on l'avait calomniée.

Les accusateurs ne trouvèrent pas que ce serment était une preuve suffisante de l'innocence de l'accusée ; ils tirèrent l'épée contre les amis du père qui firent de même, et un véritable combat eut lieu dans l'église, sans que personne songeât à l'empêcher. Ce fut d'un commun accord qu'après le sang répandu, on convînt de s'en rapporter à justice. Mais comme l'épouse adultère savait qu'il serait facile de prouver sa culpabilité, elle n'attendit pas le jugement et s'étrangla de ses propres mains. On juge par ce fait de l'état de barbarie dans lequel on était encore.

En 665, Sigebrand, évêque de Paris, fut assassiné par plusieurs seigneurs de la cour qui enviaient sa puissance et son crédit. En 666, une peste violente se fit sentir dans Paris et un grand nombre de ses habitants périrent. Une succession de rois qui laissèrent exercer le pouvoir par des maires du palais et que l'histoire a flétris du nom de rois fainéants, et un interrègne de plusieurs années, nous mèneront jusqu'à l'avènement de Pépin le Bref, mais il nous reste à noter les accroissements ; changements et embellissements qui furent opérés à Paris pendant les années qui précédèrent l'arrivée au trône des rois carlovingiens, qui forment ce qu'on appelle la seconde race. On demeure surpris, lorsqu'on consulte les documents que nous ont laissés les anciens chroniqueurs, du nombre prodigieux d'églises et de chapelles qui furent élevées dans l'enceinte de Paris par les successeurs de Clovis.

Mais il faut avoir soin d'observer que ces édifices religieux étaient loin d'avoir, pour la plupart, l'importance de certaines basiliques. On assemblait quelques planches, on y ajustait un toit de branchages, et voilà une chapelle dédiée à un saint quelconque ; beaucoup de ces chapelles disparaissaient sans laisser aucune trace ; d'autres, au contraire, étaient démolies pour être reconstruites plus solidement, vinrent alors les Normands, ainsi qu'on le verra plus loin, qui prirent à tâche de renverser toutes les églises ; la paix faite avec eux, on s'empressa de les réédifier plus solidement encore et quelques-unes ont traversé les siècles et sont encore debout. Parmi les églises dont la date de la construction primitive ne peut être fixée d'une façon certaine, mais qui existaient aux VIIe et VIIIe siècles, il faut citer :

La chapelle Sainte-Catherine, qui prit plus tard le nom de chapelle de Saint-Luc devint l'église Saint-Symphorien. Cette chapelle était située rue du Haut-Moulin (rue qui s'appela d'abord rue Neuve-Saint-Denis, puis rue Saint-Denis de la Chartre, et enfin au XVIe siècle une partie prit le nom de rue des Hauts-Moulins, l'autre fut appelée rue Saint-Symphorien ; au XIXe siècle on la trouve désignée sous le nom de rue du Haut-Moulin, elle commence à la rue de Glatigny pour finir au quai Napoléon, et fut supprimée pour la construction des bâtiments du nouvel Hôtel-Dieu). Elle tombait en ruines lorsque Mathieu de Montmorency qui n'avait pu accomplir le vœu qu'il avait fait d'aller en Palestine, voulut expier sa faute en abandonnant à l'évêque Eudes de Sully les droits qu'il avait sur cet oratoire. L'acte relatif à cet abandon est de 1206.

Eliénor, comte de Vermandois, et plusieurs autres personnes pieuses ajoutèrent bientôt à cette libéralité de nouvelles dotations qui permirent d'établir dans la chapelle Sainte-Catherine restaurée quatre chapelains des servants (parmi ces dons figurait celui du four banal de la ville de Paris, appelé le four d'Enfer à cause de sa profondeur et de son obscurité). Garnier de Saint-Lazare, bourgeois de Paris, Rogier de La Chambre et Raoul Chevenacier furent les bienfaiteurs de cette église, rebâtie en 1207. Cette église était à son origine aussi basse que celle de Saint-Denis de la Chartre, lorsqu'on, eut reconstruit en pierres le pont Notre-Dame elle fut divisée en deux par le moyen d'une voûte et dit Le Maire dans son Paris ancien et nouveau : « et les entrées de part et d'autre rehaussées et la moitié est restée en terre et l'autre moitié dehors, en sorte que l'autre chapelle a sa porte au rez-de-chaussée et fort obscure, n'ayant point d'autre jour que celuy qui y entre par deux fenestres qui sont joignant le pavé de la rue. »

On transféra dans cette église la paroisse Saint-Leu-Saint-Gilles, mais cette réunion ne subsista que jusqu'en 1698 ; le chapitre et la paroisse passèrent alors à l'église de la Madeleine de la Cité. La chapelle Saint-Symphorien fut cédée en 1704 à la communauté des peintres, sculpteurs et graveurs qui la rétablirent et la décorèrent. Le tableau de saint Luc leur patron, dont ils, avaient orné l'autel, l'a fait nommer chapelle de Saint-Luc. Devenue propriété nationale en 1790, elle fut vendue le 4 brumaire an IV, puis démolie ; sur son emplacement fut établie la maison de la Belle Jardinière qui disparut à son tour, en 1867 pour faire place au nouvel Hôtel-Dieu.

Saint-Denis de la Chartre, chapelle bâtie sur une cave dans laquelle on prétendit que saint Denis et ses compagnons avaient été enfermés, quelques auteurs, enchérissant sur cette donnée allèrent plus loin, ils soutinrent que ce fut dans cette chantre (prison) que saint Denis eut la tête tranchée et ils invoquaient en témoignage de cette opinion, une pierre percée d'un trous.

Dulaure pense que cette pierre était un ancien autel du paganisme et que ce fut sur ses ruines qu'on éleva l'église de Saint-Denis, à l'extrémité du pont Notre-Dame, au coin de la rue du Haut-Moulin ; quant au nom de Chartre qui lui fut donné, il lui serait venu de son voisinage avec la prison de Glaucin. Cette église fut rebâtie aux XIVe et XVe siècles ; le portail était de cette dernière époque, ainsi que le témoignait un bas-relief placé au-dessus de la porte représentant des figures chargées de ventres proéminents particuliers à la mode existant sous Louis XI. Saint-Denis de la Chartre fut supprimée en 1790. Devenue propriété nationale, elle fut vendue en deux lots le 29 frimaire an VII et démolie en 1810. L'enceinte des maisons qui environnaient cette église et qu'on appelait le bas Saint-Denis était un lieu privilégié où les ouvriers pouvaient travailler, sans avoir besoin d'être pourvus de la maîtrise.

Saint-Marcel ; c'était une chapelle érigée au lieu où fut inhumé ce saint, au mont Cetardus (Mouffetard). Saint Marcel, qui fut évêque de Paris, était en grande vénération auprès des Parisiens, son principal titre à leur reconnaissance fut d'avoir délivré la ville d'un dragon monstrueux qui la désolait au Ve siècle ;

Promenade du Dragon dans les rues de Paris,
à la fête de saint Marcel
cette légende ornée de détails miraculeux, est de celles qui se basent sur une tradition enjolivée. Le fait se trouvant consigné dans plusieurs chroniques, il est probable que l'évêque tua quelque animal dangereux métamorphosé peu à peu en dragon, à qui le saint, après lui avoir donné deux coups de crosse sur la tête, passa son étole autour du cou et lui ordonna d'aller se jeter à la mer. — Car tel est le récit que font de cette aventure les naïfs historiens du temps passé. Ce qui est certain, c'est que pendant de longues années il fut d'usage de promener au jour des Rogations, dans les rues de Paris, un énorme dragon d'osier, dans la gueule béante duquel les plus adroits de la foule s'exerçaient à jeter des fruits et des pâtisseries.

La procession, après une pieuse station devant la maison du saint, allait en grande cérémonie bénir la Seine, où le peuple croyait que le dragon, docile à l'ordre de saint Marcel, était allé se jeter pour gagner la mer. Le bruit se répandit que des miracles s'opéraient sur le tombeau du saint, tout le monde y courut et des habitations se construisirent dans les environs ; ce fut l'origine du faubourg qui prit d'abord le nom de Champ-Bois, eut une juridiction particulière et fut entouré de fossés. On s'habitua peu à peu à changer ce nom en celui de faubourg Saint-Marcel qu'il garda. La chapelle primitive (rue de la Collégiale), d'abord simple oratoire, devint l'église Saint-Marcel sous Louis le Débonnaire, une charte de 918 la désigne sous le nom de monastère, elle était donc desservie originairement par des moines, mais en 1158 elle était devenue église collégiale ; ce qui la signalait à l'attention, c'était surtout de fort beaux chapiteaux déposés dans la cour de l'école des Beaux-Arts.

Pierre Lombard, surnommé le maître des sentences, y fut inhumé. Elle fut supprimée en 1790 et abattue en 1804. (Une autre église Saint-Marcel fut ouverte en 1856, boulevard de l'Hôpital).

Le règne de Clotaire fut plus long que brillant ; il vit commencer la puissance des maires du palais qui finirent après avoir relégué les rois fainéants au second plan, par s'emparer de leur couronne. Clovis II mourut en 657 ; saint Landry lui survécut peu et fut enterré à Saint-Germain-l'Auxerrois. Maurice de Sully, évêque de Paris, fit lever le corps de saint Landry en 1171 et le fit mettre dans une châsse de bois doré où il resta jusqu'en 1408, que Pierre d'Orgemont, autre évêque de Paris, le transféra dans une châsse d'argent qu'il fit élever sur une colonne derrière le grand autel. Robert devint évêque à la place de Landry et fut l'un des membres du conseil de régence de Clotaire III, Childéric II et Thierry III, enfants de Clovis II.


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