Histoire de Paris
Cette rubrique vous livre l'histoire de Paris et de ses arrondissements. Origine, évolution, de la capitale de la France. Pour mieux comprendre la physionomie du Paris d'aujourd'hui, plongez-vous dans les secrets de son passée.
magazine d'histoire, chroniques anciennes, le Paris d'antan, périodiques du passé
de la rubrique
Histoire
CLIQUEZ ICI

HISTOIRE DE PARIS
(D'après Paris à travers les âges, histoire nationale de Paris et des Parisiens depuis la fondation de Lutèce jusqu'à nos jours, paru en 1879)

Notre-Dame-des-Champs. – Robert le Pieux. – L'Hôtel-Dieu. – L'anneau de paille. – Saint-Martin-des-Champs. – Deux saints Denis. – Le prévôt de Paris. – Le roi voleur. – Les relevailles de Guillaume. – Les serfs de l'église. – Les écoles. – Les pourceaux. – L'abbaye de Montmartre. – Les halles. – Sainte Geneviève des Ardents. – L'assassinat du prieur. – Combats à outrance. – Les champions. – Les fortifications. – La grande boucherie. – Les Templiers. – Saint Nicolas et les mariniers. – Le roi battu. – Les deux têtes de sainte Geneviève. – Les Hospitaliers de Notre Dame de Paris.

Un autre pape, Alexandre III, vint de nouveau, en 1163, chercher un refuge en France et apporter au roi la rose d'or. Pendant son séjour à Paris qui fut d'environ six semaines, les religieux de l'abbaye de Saint Germain des Prés le prièrent de vouloir bien dédier leur église dont les travaux de restauration étaient à peu prés achevés.

Cette cérémonie eu lieu le 21 avril 1163 ; l'archevêque voulut y assistés, mais les religieux ne le lui permirent pas ; sa présence dans l'église eût été une atteinte portée à leurs privilèges. Lorsque le pape sortit de l'abbaye, il fit signe qu'il voulait parler et là devant le peuple rassemblé dans le pré aux Clérés, il déclara que l'abbaye de Saint Germain était du patrimoine de Saint-Pierre, et que nul archevêque ni évêque n'avait aucun droit sur ses biens.

Les Templiers ne furent pas les seuls membres d'un ordre hospitalier et militaire qui vinrent s'établir à Paris, des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (Malte) s'y installèrent peu de temps après 1'institution de l'ordre qui eut lieu vers 1100, quelques historiens prétendent qu'ils vinrent à Paris en 1130, Sauval fixe leur premier établissement à 1171.

C'était une commanderie placée sous l'invocation de Saint-Jean patron de l'ordre et bâtie dans un clos qui contenait l'hôtel habité par le commandeur ; cet hôtel avait été construit sous le Magistère de Jacques de Souvré. Il était entouré de

Église Saint Jean de Latran, démolie, en 1860
pour régulariser les abords du Collège de France.
maisons de pauvre apparence où logeaient tontes sortes d'artisans, jouissant du même droit de franchise que ceux qui habitaient l'enclos du temple. Une immense tour carrée à quatre étages était destinée aux pèlerins et aux malades qui demandaient l'hospitalité aux religieux. L'église était desservie par un chapelain de l'ordre et servait de paroisse à tous les habitants de l'enclos qui occupait tout l'espace compris entre la rue Saint-Jacques et la rue Jean de Beauvais d'un côté, la place Cambrai et la rue des Noyers de l'autre.

Le commandeur jouissait dans cet enclos du droit de haute, basse et moyenne justice ; il avait son échelle de justice et son pilori. La commanderie rapportait 12,000 livres de rentes au titulaire.

Le commandeur en exercice, avait en outre, la jouissance de deux maisons d'agrément, l'une située dans la rue de Lourcine, l'autre à la Combe Issoire au dehors de l'ancienne barrière Saint Jacques.

Vers la fin du XVIe siècle, la commanderie de Saint Jean de Jérusalem prit le nom de Saint-Jean de Latran, et bien que lors de la Révolution de 1789 elle fût déclarée propriété nationale, une partie seulement de l'enclos fut vendue le 11 thermidor an V.

L'entrée principale, située en face la porte actuelle du Collège de France, la grange aux dîmes, édifice du XIIIe siècle, aux voûtes ogivales et aux nervures croisées, le logis du commandeur et le cloître avaient été rasés depuis longtemps ; mais la tour, intéressant spécimen de l'architecture militaire du moyen âge fut épargnée, et elle était encore debout en 1854 ; l'ouverture de la rue des Écoles a malheureusement amené, au mois de décembre de la même année, la destruction de ce précieux monument.

Toutefois, une partie des colonnes a pu être conservée ainsi que la plupart des chapiteaux qui soutenaient les retombées des voûtes et ces fragments échappés à la destruction de l'édifice, ont été transportés au musée des Thermes.

Dans les premières années du XIXe siècle, la tour Saint Jean de Latran, abandonnée au milieu de masures immondes qui s'étaient accumulées à ses pieds, avait repris un nouveau lustre par la présence du célèbre docteur Bichat, qui y faisait ses expériences d'anatomie en présence d'un immense concours d'auditeurs d'élite. Le nom de l'illustre praticien resta attaché au monument, et, après sa mort, une grande plaque de marbre noir portant les mots Tour Bichat, fut scellée à la façade orientale.

Cette inscription a pu être également conservée et apportée à l'hôtel de Cluny, avec les chapiteaux et fragments divers provenant du même monument.

L'église Saint-Jean, qui servait d'école aux enfants du quartier, fut démolie pour la régularisation des abords du Collège de France.

La charmante chapelle de Notre Dame des Bonnes Nouvelles, construite dans le courant du siècle, du côté nord de l'église et tout près du portail principal, a été démolie en 1860, et ses principaux fragments apportés à l'hôtel Cluny. Fondée par Gilbert Ponchet, commandeur de Montdidier, mort en 1419, cette chapelle était enrichie de sculptures d'une exécution remarquable et de peintures habilement traitées. Elle prenait jour par trois fenêtres qui ont été démontées sur place, deux ont pu être restituées sur la façade de la chapelle de l'hôtel Cluny.

Ce fut sous le règne de Louis le Jeune que fut fondé à Paris l'hôpital Saint-Gervais par Carin Masson et son fils Harcher, il fut destiné à héberger les pauvres de passage à Paris. Il était occupé originairement par des religieux, mais en 1300 Foulques II, évêque de Paris, introduisit quatre religieuses dans cette maison hospitalière. D'autres se joignirent à elles, mais l'administration devint si déplorable, qu'en 1608, Pierre de Gondi renvoya toutes les religieuses qui s'y trouvaient et les remplaça par d'autres, toutefois les choses n'allèrent guère mieux ; l'hôpital n'était plus qu'un monastère de filles de Saint-Anastase. Enfin, en 1655, toutes ces religieuses dont le nombre s'était considérablement accru, s'installèrent dans l'hôtel d'O, rue du Temple.

L'ancien hôpital fut abandonné, et son église qui avait été consacrée en 1412, fut démolie en 1758.

Les terreurs qui s'étaient manifestées quelque temps avant l'an 1000 reparurent en 1179. A cette époque, tous les astrologues chrétiens, juifs et arabes qui faisaient profession de lire dans l'avenir, s'accordèrent pour annoncer que la conjonction de toutes les planètes, au mois de septembre 1186, amènerait la destruction de toutes choses par la violence des vents et des tempêtes. Cette prédiction rencontra à Paris de nombreux croyants, et les sept années qui suivirent furent pour beaucoup de personnes, des années de deuil et de désolation. Inutile d'ajouter que 1186 se passa fort tranquillement, de la part du vent et des tempêtes.

Il existait déjà à Paris, au commencement du XIIe siècle, un hôpital spécialement consacré aux lépreux, desservi par des religieux, et qu'on nommait l'hôpital Saint-Lazare. Il était placé dans le Faubourg Saint-Denis. Louis le Gros avait accordé à cette maison une foire qui s'ouvrait le 4 novembre et durait huit jours. Loui le Jeune en prolongea la durée du double et l'affranchit de tous impôts. Ce fut cette foire que Philippe-Auguste transporta aux halles de Champeaux.

Ce fut encore sous Louis le Jeune que l'évêque de Paris, Maurice de Sully, fit abattre l'ancienne basilique Notre Dame Sainte Marie, reconstruite dans la cité par Childebert et qui posa, en 1163, la première pierre de la cathédrale Notre Dame de Paris qui existe aujourd'hui.

Ce fut des décombres de l'ancien édifice et des gravois accumulés du nouveau que se forma le terrain placé au bout de l’Île et qu'on désigna sous le nom du Terrain. On y planta des arbres, sous lesquels venaient se promener nombre de moines et d'ecclésiastiques, ce qui finit par le faire appeler la Motte aux Papelards.

Les travaux de construction de la nouvelle cathédrale Notre Dame de Paris furent poussés assez rapidement, car en 1182, le grand autel fut consacré le mercredi après la Pentecôte par le cardinal Henri de Château-Marçay, légat du Saint-Siège, et l'évêque, Maurice de Sully.

Dès 1185 on y célébrait l'office divin, mais cela ne veut pas dire que la cathédrale était achevée.

En 1196, Maurice de Sully mourut et laissa 5,000 livres pour couvrir en plomb la toiture de la partie orientale. Le choeur était alors terminé jusqu'au transept, la nef était fondée.

Continués sous l'épiscopat d'Eudes de Sully et sous celui de Pierre de Nemours, les travaux étaient presque achevés à la mort de Philippe-Auguste ; l'église était entièrement voûtée et seule, la partie supérieure du portail restait à terminer. Néanmoins, ces travaux furent interrompus pendant quelques années, puis, repris en 1230 et complétés vers 1235, sauf les flèches en pierre qui devaient couronner les deux tours et dont les amorces sont toujours restées en attente.

A cette époque, l'église ne possédait pas de chapelles ; l'autel, seul au milieu du rond-point de l'abside était entouré des stalles du chapitre, la chaire de l'évêque dans l'axe, les collatéraux de cette abside étaient de plain-pied avec le choeur.

C'était, dit M. Viollet-le-Duc, la basilique antique avec son tribunal, ses galeries latérales à rez-de-chaussée et au premier étage le transept était marqué, mais ne formait point de saillies sur les bas côtés. Des fenêtres larges, sans meneaux, percées dans les murs des bas côtés, éclairaient la partie basse de l'église ; d'autres haies plus longues, ouvertes sous les voûtes des galeries supérieures les éclairaient, ainsi que la nef centrale ; et enfin, un troisième rang d'ouvertures, également sans meneaux, faisaient pénétrer le jour sous les hautes voûtes. (On voit encore les restes de cette disposition primitive conservée sur les parois intérieures de la première travée de la nef après les tours et de la dernière avant le transept.)

Ce fut en 1245 que des chapelles furent pratiquées entre les contreforts de la nef et qu'un jubé dont on retrouva des fragments, fut élevé devant le choeur. Le portail latéral du côté du midi fut commencé le 12 février 1257 par les ordres de l'évêque Renaud de Gorbeil et par les soins de maître Jean de Chelles, architecte ; on le nomme portail Saint-Etienne, parce que les principaux traits de la vie de ce saint y sont représentés.

Du XIVe au XVIIe siècle, il ne fut apporté aucune modification importante à l'ordonnancement général ou particulier de Notre Dame de Paris. Mais en 1699 le roi Louis XIV voulant acquitter le voeu fait par Louis XIII, son père, résolut de faire élever un nouveau maître-autel ; des travaux importants furent commencés au mois de septembre, et se continuèrent avec des interruptions
jusqu'en 1714.

Ce magnifique autel, en marbre d'Égypte, fut taillé, en forme de tombeau antique et décoré avec une splendeur incomparable ; mais pour l'établir, il fallut changer toutes les dispositions du choeur, on supprima naturellement l'ancien maître-autel, les stalles le jubé, toute la clôture à jour du rond-point, les vitraux du choeur, de la nef et des chapelles et tous les tombeaux du choeur. En 1771 on supprima le trumeau qui divisait la grande porte occidentale en deux parties, de façon que les processions pussent avoir un plus large passage, pour sortir.

Ce fut à cette époque qu'on remplaça les dalles funéraires qui couvraient le sol de l'église par un dallage uniforme en marbre. On trouva, sous la base du portail principal de Notre Dame de Paris le 27 décembre 1851, une- boîte en plomb renfermant cette inscription en cuivre :

L'an 1771, le lundi 1er juillet, la première pierre servant à la nouvelle construction de la grande porte de l'église a été posée, etc.

Avec cette inscription, se trouvait une médaille en cuivre doré : Louis XV, roi très chrétien ; et au revers : Anno 1771.

En 1773 et 1787 des travaux de réparation furent effectués au préjudice du mur méridional des chapelles de la nef qui fut dégradé, ainsi que les arcs-boutants du choeur et les parties supérieures de la façade septentrionale. Ce fut par l'exécution de ces travaux, qu'on put se convaincre que l'église n'était nullement bâtie sur pilotis comme le voulait la tradition, et qu'elle reposait sur de solides assises à 8 mètres de profondeur.

Notons en passant que si aujourd'hui pour entrer dans Notre Dame de Paris, il faut descendre d'eux marches ; autrefois on y montait par treize degrés qui ont, disparu sous l'exhaussement du sol de la Cité. (Ils existaient encore au XVIIe siècle).

En 1792, les statues de vingt-huit rois qui décoraient le portail furent jetées bas, ainsi que les nombreuses statues qui étaient placées dans les niches des chapelles du choeur.

En 1793, la commune de Paris demanda le renversement des sculptures extérieures, effigies royales, en pierre, en marbre, ou en bronzé. Chaumette réclama en faveur des arts et de la philosophie, et les sauva de la destruction.

En 1802, le Concordat rendit à l'église de Paris son siège archiépiscopal et fit rouvrir les portes de Notre Dame de Paris.

Des réparations partielles, parfois exécutées sous la direction d'architectes plus ou moins intelligents, avaient fini par amener la confusion dans les styles et détruire l'harmonie austère de l'ordonnancement intérieur ; une loi de 1845 vint enfin affecter une somme nécessaire à la restauration générale de la cathédrale qui fut confiée à M. Lassus et Viollet-le-Duc.

Le monument entier a été remis en état et consolidé. Toutes les parties de l'ornementation qui avaient plus ou moins souffert, furent rétablies ; on réinstalla les statues autrefois placées dans les embrasures des portes et la série des figures qui remplissaient les baies de la galerie des rois. On reconstruisit en grande partie les deux façades du transept et on refit leurs immenses roses toutes travaillées à jour. La flèche centrale abattue en 1792 fut relevée en charpente et en plomb. Une sacristie pourvue d'un cloître, d'une salle capitulaire et d'un trésor, fut élevée sur le flanc méridional de l'église ; on admire ses vitraux représentant la vie de sainte Geneviève et la mort de l'archevêque qui fut tué sur les barricades en 1848.

L'intérieur débarrassé de la couche de badigeon qui couvrait les parois et les voûtes, s'est meublé d'autels, de grilles, de boiseries sculptées, de vitraux. On enrichit la chapelle de sainte Anne de la statue en métal de cette sainte, de brillantes peintures et d'un splendide vitrail représentant la généalogie du Christ.

Dans ce grand travail de restauration on ne regretta que l'adjonction de cheminées de calorifères installées dans plusieurs chapelles et la modification apportée à la forme des fenêtres du transept.

Les travaux commencés sous le règne de Louis-Philippe, furent continués pendant la république de 1848 et achevés sous l'Empire.

Le 34 mai 1864 l'église cathédrale de Paris a été consacrée et dédiée par Mgr Darboy, archevêque de Paris.

Si les piliers de Notre-Dame, avaient une voix, a dit, un historien, ils raconteraient toute notre histoire depuis le règne de Philippe Auguste jusqu'à nos jours. En effet que d'événements s'y sont passés !

Mariages, baptêmes, obsèques, serments et voeux éternels bientôt démentis par d'autres voeux et d'autres serments fêtes populaires, fêtes royales, chants d'allégresse, et de deuil, apologies et anathèmes, oraisons funèbres pour les rois et pour les morts à l'attaque de 1a Bastille ; culte de la déesse Raison et des Théophilanthropes, réinstallation du culte en 1802, sacre de Napoléon Ier et baptême de princes au berceau qui ne devaient point régner.

Peut-on parler de Notre-Dame sans citer quelques lignes du grand poète dont la plume d'or ne fut jamais mieux inspirée que lorsqu'elle traça la magique description de la vieille cathédrale ?

« Il est à coup sûr, dit Victor Hugo, peu de plus belles pages architecturales que cette façade, successivement et à la fois les trois portails creusés en ogive, le cordon brodé et dentelé des vingt-huit niches royales, l'immense rosace centrale flanquée de ses deux fenêtres latérales, comme le prêtre du diacre et du sous-diacre ; la haute et frêle galerie d'arcades à trèfle qui porte une lourde plate-forme sur ses fines colonnettes, enfin les deux noires et massives tours avec leurs auvents de ciselure, ralliés puissamment à la tranquille grandeur de l'ensemble ; vaste symphonie en pierre pour ainsi dire, oeuvre colossale d'un homme et d'un peuple tout ensemble une et complexe comme les iliades et les romanceros dont elle est la sœur ; produit prodigieux de la cotisation de toutes les forces d'une époque, où sur chaque pierre on voit jaillir en cent façons la fantaisie de l'ouvrier disciplinée par le génie de l'artiste, sorte de création humaine en un mot, puissante et féconde comme la création divine dont elle semble avoir dérobé le double caractère : variété, étérnité. »

Nous aurons dans le cours de cette rubrique bien des fois l'occasion de conduire

La Tour Bichat.
le lecteur sous les larges nefs de la vieille cathédrale, mais avant d'y revenir un jour de grande cérémonie ou de quelque fête nationale, quand les portés de la grande façade s'ouvrent pour donner passage à un brillant cortège escorté de peuple et de soldats, quand les cloches sonnent à toute volée, disons encore avec M. Viollet le Duc.

« Quand au-dessus de cette foule, des milliers de lumières dorent l'atmosphère poudreuse, que les vitraux jettent des lueurs nacrées, que résonnent les grandes orgues, la vieille église paraît se réveiller et participée à la vie, aux sentiments du peuple qu'elle abrite. Ce n'est pas par la richéesse des marbres, par l'éclat des peintures que ce grand vaisseau séduit les yeux, mais par l'harmonie parfaite de ses lignes ; le juste rapport entre l'ensemble et les détails. Fait pour l'homme, le monument le protège mais ne l'écrase pas sous sa puissante masse par le luxe des matières rares ou précieuses. Grand problème d'architecture que ces maîtres du moyen âge ont su résoudre ! »

Les événements de la commune de 1874 ont causé à Notre Dame de Paris un dommage d'environ 300 ; 000 francs ; les dégâts ont été considérables, les balustrades et les embases en bois sculpté qui se trouvaient à l'entrée du choeur furent entièrement carbonisées. On les a remplacées par une balustrade en pierre. Le maître-autel fut détruit ; on en a refait un dont la tablette est en marbre rose.

La statue de la vierge de Raggi, dit le Lombard, a été mutilée ; la grande lampe d'argent donnée par Louis XVIII tordue ; mais le plus regrettable fut la perte de la belle mosaïque du sanctuaire faite sur l'ordre de Louis XIII. Elle fut tellement calcinée par le feu qu'on fut obligé de l'enlever en partie ; le reste a pris des teintes qu'il a été impossible de faire disparaître.

 


PAGES 1/4 | 2/43/4 | 4/4

:: HAUT DE PAGE    :: ACCUEIL

magazine d'histoire, chroniques anciennes, le Paris d'antan, périodiques du passé
de la rubrique
Histoire
CLIQUEZ ICI