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RUE CARPENTIER
(D'après Histoire
de Paris rue par rue, maison par maison, Charles Lefeuve, 1875)
Notice écrite en 1858. Dans un renfoncement qui confine au gymnase des pompiers de la rue du Vieux-Colombier, une maison de la rue Carpentier fut saisie en 1743 sur la famille Baudouin de Montorcy et adjugée en parlement aux Orphelins de la paroisse Saint-Sulpice, institution de charité fondée depuis soixante-cinq ans dans la rue du Vieux-Colombier par Basnière de Poussé, curé de Saint-Sulpice. L'établissement des Orphelins s'incorpora cette maison, sous la censive de Saint-Germain-des-Prés, et puis, lorsqu'il fut supprimé, elle se loua isolément. Un étage du n° 5, bâtisse non moins étroite que haute, servait de logement, en l'année 1713, à Edme Ravaisson, pitancier de l'Académie. Cette profession anormale nous rappelle qu'il y axait alors dans le quartier deux académies royales d'équitation : l'une rue des Canettes, vis-à-vis de la première communauté de Saint-Sulpice, et l'autre rue de l'Egout, en face de la rue Sainte-Marguerite. Cette petite rue Carpentier, dont presque toutes les constructions donnent en même temps sur d'autres rues, portait déjà sa dénomination sous la minorité de Louis XIV. Il circulait dès lors un écrit révolutionnaire sous ce titre : Tuer un Tyran n'est pas un Crime, et il était attribué à Carpentier de Marigny, ardent frondeur, auteur de divers pamphlets contre le cardinal Mazarin.
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