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RUE DU VIEUX
COLOMBIER
VIème arrondissement de Paris (Histoire de Paris
rue par rue, maison par maison, Charles Lefeuve, 1875)
Notice écrite en 1861. La rue dont elle ébauche l'histoire a depuis lors sacrifié des maisons à l'extension que prenaient les rues de Rennes et de Madame ; mais elle-même s'est élargie aux dépens de ses rives et de ses affluents. Le rôle de la Taille, de 1292, la dénomme rue du Colombier, au XVIIe siècle, elle devient la rue du Vieux Colombier. On la trouve encore désignée dans d'anciens documents sous les noms suivants : rue du Puys (1360), chemin de Cassel ou rue Cassel dite du Colombier (1411-1453), rue de la Maladerie (1414), rue du Puys Mauconseil (1506-1514), grant rue Saint-sulpice (1509-1524), rue Saint-sulpice (1521) et rue des Champs (1509-1520-1524) ; sur le plan de Mérian (1615), elle porte le nom de rue de la Pelleterie. Origine du nom : ancien Colombier de l'abbaye de Saint-Germain des Prés. Le 2 et le 4, dans la rue qui ont appartenu au collège Mignon. L'acquéreur du n° 4, en 1690, était Réné de Maupeou, président au parlement, qui avait pour vendeur Leboutz, maître des requêtes la famille Leboutz avait acheté de la famille Gobelin, vingt ans avant. Gibert avait le 3 à sa disposition. Le 9 et le 41 étaient à la marquise d'Houartigny, bien qu'alors on y exploitât le grand hôtel garni de Tours. Vers le même temps et dans la même rue, l'hôtel d'Anneval passait de Françoise Leroux, veuve du marquis de Lussac, à Claude Leroux, prêtre, seigneur de Bouge. Les copropriétaires du 43 étaient la marquise de Bresse et la marquise de Garennes, née Lefebvre de Caumartin. Ces dames convinrent de la mettre aux enchères en tête-à-tête, pour simplifier la licitation, et Mme de Brosse n'eut pas le dernier mot elle se tut la première, hélas ! pour la première fois peut-être de sa vie. Mme de Garennes garda et habita l'hôtel ; elle y eut néanmoins des locataires, notamment l'abbé d'Artagnan et la marquise de Mouchy. Comme sa propriété avait appartenu avant 1584 à l'archevêché de Rouen, la marquise paya l'impôt dont se trouvaient frappés, en 1704 et 1705, tous les biens aliénés des communautés laïques ou ecclésiastiques ; elle payait aussi un droit de cens à l'abbaye de Saint-Germain, mais non sans avoir essayé judiciairement d'affranchir son bien de cette redevance seigneuriale. Les créanciers du baron Dupille de Saint Séverin, postérieurement propriétaire, exercèrent accidentellement autre droit, en faisant saisir cet hôtel, qu'il donnait en location. Par suite, Mlle Billard Devaux fut adjudicataire en 1786, et son neveu vendit, l'an XIII, au géographe Delamarche, parmi les locataires duquel figura Dupré de Saint-Maur, membre de l'Académie Franaise. Marves, banquier, et Méquignon, libraire, ont également précédé M. Chamerot ; l'éditeur de Michelet, dans cet immeuble, qui est encore pourvu d'un agréable jardinet. Un autre jardinet pourtant, qui dépendait du collège de Vendôme, est rappelé par l'estampille dénominative de la rue. Ledit collège avait déjà fermé ses portes sous le règne de Charles VII. C'est sur les dépendances de cet ancien établissement, et non sur ses débris, que la rue se forma. Elle se prolongeait primitivement jusqu'à la rue Hautefeuille ; mais elle s'appelait rue du Petits Champs à partir de la rue Mignon.
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