Rues et places de Paris
Cette rubrique vous livre les secrets de l'histoire des rues et places de Paris : comment elles ont évolué, comment elles sont devenues le siège d'activités particulières. Pour mieux connaître le passé des rues et places dont un grand nombre existe encore.
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RUE DE SEINE
VIe arrondissement de Paris

(Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Charles Lefeuve, 1875)

Commençant : quai Malaquais, 3. Finissant : rue Saint-sulpice, 16. Monument classé : palais de l'Institut. Historique un arrêté préfectoral du 26 février 1867 lui avait donné le nom de rue du Sénat. La partie comprise entre le quai Malaquais et la rue de Buci existait en 1259. On l'a appelée : chemin du Pré aux Clercs, chemin tendant de la Porte de Buci au Pré aux Clercs, chemin de la Porte de Buci à la Seine, chemin du Pilori au Pré aux Clercs, rue de Seine (dès 1489) ; elle aurait aussi porté, suivant Sauval, le nom de rue Dauphine. Origine du nom : voie formée sur la partie du fossé de la Ville aboutissant à la Seine.


Lettre à M. Léon Cozlan,

Interlaken, août 1860.

Cher maître,

Si je passe l'été en Suisse, rien à cela que de bien innocent ! Je garde si rarement Paris en cette saison que vous seriez étonné de m'y voir, vous qui n'ignorez pas comment je vis d'ordinaire. Il y a néanmoins quelque témérité de ma part, en ce moment, à mettre le public en tiers dans une telle confidence. Plusieurs libraires ne se contentent pas d'accuser l'éditeur et le rédacteur du recueil intitulé Les Anciennes Maisons de Paris sous Napoléon III, de prétentions exagérées au lucre ; ils les condamnent de ce chef, sans les entendre. J'apprends que celui qui fournit le plus de livres à l'empereur, sans en être que je sache le libraire breveté, a fait rédiger par le plus lettré de ses amis et su lire, comme son propre ouvrage, au cercle de la Librairie, rue Bonaparte, un long rapport qui traite principalement la question suivante : D'où vient le prix élevé des livraisons du recueil de M. Lefeuve ?

Ce n'est pas la corporation, c'est une coterie qui ne craint pas de se montrer malveillante pour une publication faite en dehors de ses catalogues. Je sais plus d'un libraire incapable de prôner un livre dont l'éditeur n'est pas en compte courant avec lui ; j'en connais même qui ne souffrent à leur étalage que les ouvrages de leur propre fonds. Mais de la force d'inertie à l'opposition agressive il y a un grand pas, que cette fois a franchie une minorité jalouse, en comptant sur l'impunité qui ne lui est due qu'à force de mépris. Si je n'avais pas d'ami dans le cercle où pareil jeu de commerce est toléré, pour amuser le tapis, me douterais-je du nouveau genre d'inquisition auquel se livre le saint-office d'une profession qui se montre, en général, plus libérale ?

A bas le mur de la vie privée qui favoriserait l'érection en tribunal secret d'une commission de l'index aussi dépourvue de mandat que, de but moral et de littérature ! Certains libraires tiennent à justifier, par l'intempérance du langage et par la petitesse des vues, le surnom de portiers de la littérature, que leur a donné Charles Nodier. Leurs cancans vont donner de plus belle s'ils apprennent que j'ai des loisirs, qui ne sont pas sans agréments loin d'eux, et ils vont exiger de l'infortuné M. Rousseau une remise encore plus forte, lorsqu'ils enverront prendre une livraison ou une collection des livraisons parues.

Car ces marchands, sans courir aucun risque, osent prélever beaucoup plus que la dîme quand un client exige qu'ils se procurent tel ou tel livre, qui n'est pas au magasin, et qu'ils ont essayé d'abord de décrier afin d'en faire prendre un autre. Il est vrai qu'aucun de ces messieurs n'avait deviné, au début, qu'un ouvrage allait réussir sans librairie, sans reliure de prix, sans luxe de papier et d'impression, sans mode fixe de périodicité pour ses fascicules modestes. Mais ce n'est pas une raison pour attribuer maintenant à la surprise un succès qui rapporte moins à l'éditeur et à l'écrivain qu'aux libraires qui, bon gré mal gré, sont déjà tous venus chercher dans un bureau très peu spacieux ce qui n'a pas d'équivalent dans leurs magasins bien plus grands. M. Rousseau peut dire, après Alfred de Musset : Mon verre n'est pas grand, mais je bois dans mon verre.

Cet associé, qui m'a été donné par des relations d'amitié, va ne plus habiter Paris, même en hiver l'emploi honorable qui le fait vivre ne lui laisse plus la liberté de résider où il lui plaît.

La publication qui est notre n'en ira pas moins jusqu'au bout et sans la moindre interruption elle n'aura changé ni d'imprimeur, ni de rédacteur, je l'espère les entreprises plus importantes en peuvent-elles toujours dire autant ? Mais ne pas ajouter une ligne à la colonne des faillites, ce n'est pas toujours s'enrichir. Au même prix qu'une course en voiture de place, chaque livraison aura mené son lecteur sur différents points de Paris, en même temps qu'à travers des orges différents a-t-on le droit de comparer ce prix aux 6 sous qui suffisent à de plus nombreux chalands pour acheter Manon Lescaut, tout chef-d'œuvre qu'est ce roman ? L'édition populaire d'un livre tombé dans le domaine public se tire à 30, 000 pour le moins ; le tirage, au contraire, de nos brochures, destinées aux curieux, ne dépasse pas 600, et il n'en reste déjà plus en provision que de quoi composer 100 collections complètes.

Ce que sachant, les frères Garnier offrent dès à présent de tout réimprimer, comme si nous n'avions pas un peu plus d'une année à travailler encore avant d'arriver au mot Fin. Il est effectivement probable que la réimpression, avec force ajoutés et corrections, augmentera le nombre des amateurs. La présente édition endette, par malheur, celles de l'avenir, car elle s'épuisera entièrement avant d'avoir même fait ses frais, n'en déplaise aux inquisiteurs de la susdite rue Bonaparte.

Toute la librairie parisienne sait de reste qu'un nombre illimité de cartons ne tiendrait pas dans le bureau des Anciennes Maisons de Paris. Que de notes ne faut-il pas prendre et faire prendre, au fur et à mesure des besoins ! Quel temps ne faut-il pas aux bibliothécaires et aux archivistes, alors même qu'on ne peut douter de leur zèle bienveillant, pour chercher, pour trouver, pour communiquer tous les plans, livres et manuscrits que nous avons à explorer avant d'écrire le premier mot de la notice de chaque rue !

Rien qu'en ouvrages imprimés, par exemple, il a fallu tirer de 150 volumes les documents relatifs à la rue de Seine, et elle demandait pourtant moins de travail préparatoire que cinquante ou cent autres. La notice n'a pu s'en rédiger à Interlaken que sur les notes indispensables qui me sont arrivées par la poste. Mon cher Gozlan, permettez-moi de volis en offrir la primeur, en vous priant de corriger l'épreuve.

Aussi bien la maison où le cercle de la Librairie ne se livre pas toujours à des jeux de société reçus dans les salons est une de celles qui, au siècle dernier, s'élevèrent sur l'ancien jardin de la reine Marguerite, surnommée Margot, première femme de Henri IV. Quand cette princesse fit bâtir son palais de la rue de Seine, qu'on avait dite aussi du Pré-aux-Clercs, de la Porte-Buci et Dauphine, elle était depuis longtemps répudiée par le roi, qui toutefois vint l'y voir, fournissant encore à ses besoins. « La Royne y tint, nous dit Mézerai, sa petite cour le reste de ses jours, entremêlant bijarement les voluptez et la dévotion, l'amour des lettres et celui de la vanité, la charité chrétienne et l'injustice, car comme elle se piquoit d'être vue souvent à l'église, d'entretenir des hommes savants et de donner la dixme de ses revenus aux moines, elle faisoit gloire en même temps d'avoir toujours quelques galanteries, d'inventer de nouveaux divertissemens et de ne payer jamais ses dettes ». Marguerite de France, fille de Henri II, femme de Henri IV, mourut en son hôtel, le 27 mars 161.

A soixante-quinze années de là c'était une magnifique hôtellerie, comme l'hôtel Bouillon, d'étonnant à ce que le magistrat Pelotte y comptât plusieurs locataires. Quand le duc de Larochefoucauld l'eut racheté, le duc de Chabot y garda un appartement, avec un riche cabinet de peinture et un de minéralogie. Le propriétaire n'en reçut pas moins, au commencement de la Révolution, les représentants de la Commune, ses collègues, dans sa maison, qui prit un air de fête l'un de ces administrateurs était Bailly ; un autre, Lafayette, et un troisième, Santerre. M. de Larochefoucauld, à cette époque, présidait le département. Parmi les misérables qui l'assassinèrent, le 14 septembre 1792, entre sa terre de Larocheguyon et Gisors, il y avait de ses anciens convives de la rue de Seine.

Une école se tenait alors dans le ci-devant hôtel, et le magister en était le citoyen Mercier, auteur du Tableau de Paris. Prudhomme, publiciste plus modeste, mais encore plus utile à consulter pour nous, avait fait vendre au même endroit son Miroir de Paris édité par son fils en 1787. On y venait voir, sous l'Empire, le cabinet de Cassas, un savant, qui était peintre et architecte, compagnon de Choiseul-Gouffier dans ses voyages. A différentes périodes, la même demeure n'a-t-elle pas été celle de David, le peintre de l'Empire ; du tragédien Talma ; de David d'Angers, le sculpteur ; d'une fille de Daguerre, qui journellement y recevait cet inventeur de la photographie ; d'un certain nombre de généraux, de sénateurs et de députés, inutiles à citer après de si grands artistes, et aussi d'un graveur sur bois, qui travaillait pour Louis-Philippe et se livrait à des orgies avec un ministre de ce roi et monsieur de Paris (le bourreau), dans un logement qu'a depuis occupé le jeune peintre Amand Gautier ?

L'historiographe François Colletet, en l'année 1664, ne méconnaissait pas l'hôtel Liancourt ; mais il ne soufflait mot de deux maisons habitées en ce temps-là sur la même ligne, l'une par Cordouan, marquis de Langey, l'autre par Mme de Guébriant. Celle ci était sans doute la maréchale qui avait conduit, en qualité d'ambassadrice, la princesse Marie-Louise de Gonzague de Nevers à son époux Wladislas, roi de Pologne. Une anecdote peu édifiante avait mis en vue l'autre voisin ; elle va nous rappeler de quelles affaires connaissait le Congrès, juridiction exceptionnelle, qui fut plus régulièrement abolie par le parlement de Paris le 18 février1677 qu'elle n'avait été établie sous le règne de Henri II.

Ce marquis de Langey, que sa femme, née Saint-Simon de Courtomer, accusa d'impuissance après trois ans de mariage, avait d'autant plus intérêt à s'en défendre que cette infirmité, dans le mariage, était légalement un vice rédhibitoire. Une visite à laquelle se soumirent les deux parties laissa encore des doutes ; force était donc de recourir à l'épreuve la plus concluante en cette matière délicate. Le mari, qui était, normand, avait demandé qu'avant de s'y prêter, sa femme prît un bain : il la croyait capable d'appliquer provisionnellement aux besoins de la cause quelque astringent, dont il fallait paralyser l'effet. Aussi le rendez-vous avait-il été fixé chez l'étuviste Turpin, au faubourg Saint-Antoine ; la commission appelée à prononcer une sentence arbitrale dans l'affaire fit, chez ce baigneur, au ménage incomplet les honneurs d'une chambre tardivement nuptiale, moins discrète que la première. Jamais les conditions préparatoires de la literie, de la température et de la digestion à point n'avaient été remplies plus favorablement. La doyenne des matrones en exercice, qui était une dame Pezé, nommée d'office par le Congrès en dépit de ses 80 ans, riait la première du singulier devoir qu'elle avait à accomplir, mais n'y aurait manqué pour rien au monde.

L'expérience de ce premier arbitre ne pouvait être mise en défaut ni par la demanderesse ni par le défendeur, ni même par tous deux s'ils finissaient, de guerre lasse, par s'entendre pour surprendre sa religion. La vieille dame allait et venait de la chambre à coucher à celle du conseil, en faisant cent folies pour que les autres experts ne perdissent pas trop tôt patience. Elle ne quitta qu'à l'expiration d’un délai de grâce le chevet du patient, en disant aux membres assis de la commission : – C'est grand pitié ! il ne nature point.

La dégradation de ce mari fut si connue qu'on se plaisait à traiter de Langey tout autre mari au-dessous de sa tâche. Néanmoins il avait protesté par-devant notaires contre l'arrêt du Congrès, et il s'était formé un petit parti qui le vit avec plaisir appeler du premier mariage à un second. Son ancienne femme était devenue marquise de Caumont alors qu'il épousa bravement Mlle Diane de Montaut de Navaille, fille d'un maréchal de France. De cette union naquirent des enfants, qui auraient réhabilité plus honorablement Langey si Benserade n'avait pas osé objecter que la question était toute différente, nul n'ayant révoqué en doute la fécondité de Mme de Navailles.

Saint-Amant, poète comme Benserade, parait moins sa personne, mais était plus gourmand. Un de ses cabarets favoris portait et porte encore l'enseigne du Petit-Maure, au coin de la rue de Seine et de la rue des Marais (la rue des Marais-Saint-Germain s'appelle aujourd'hui Visconti). C'était près du Pont-Neuf, dont il faisait ses galeries et où une volée de coups de bâtons le laissa une fois pour mort, à cause d'une chanson dans laquelle il avait attaqué M. le Prince. Du reste, le dernier soupir du bon gros Saint-Amant fut reçu au Petit-Maure par le cabaretier Monglat. Fin bien digne de son genre de vie !

Plus haut, une grande maison, surnommée la Bergerie, occupait le premier angle de la rue du Colombier. Le comte de la Potherie, en 1762, vendit cette Bergerie, avec d'autres bâtiments et des hangars, donnant aussi rue de l'Echaudé, à Maupetit, fourbisseur, et à Ambûlt, ingénieur du roi.

Dès l'année 1662, on avait décidé de prolonger la rue de Seine au-delà de celle de Buci projet qui n'a reçu son exécution qu'après avoir été mûri 140 ans. Notre siècle va plus vite en besogne !

Le côté opposé à celui de l'hôtel Larochefoucauld paraît, sur le plan de Turgot, tout bordé déjà de boutiques. Le chiffre 67 et deux mansardes d'avant Mansart servent actuellement de signes particuliers à l'ancien bureau des paumiers, dont la communauté n'avait reçu des statuts qu'au XVIIe siècle. Lesdits statuts fixaient à trois années la durée de l'apprentissage. On ne pouvait obtenir la maîtrise, qui coûtait 600 livres, qu'après avoir gagné plusieurs fois les deux plus jeunes maîtres : expérience d'autant plus facile à tenter qu'il y avait quatre jeux de paume rue de Seine ! Sainte Barbe était la patronne des paumiers.

Dans une des maisons peu distantes demeurait le marquis de Rieux, vers le milieu du règne de Louis XIV. Sous le règne suivant, le tabellion Lecointre avait ses panonceaux à la porte du 31. Ce notaire, ayant fait banqueroute avec l'adresse et la sécurité d'un coulissier de notre temps, passa rue Neuve-des-Petits-Champs, pour y faire honneur à l'argent dont il avait soulagé ses clients. Outre Seine il mena bon train : il avait un cabriolet pour ses promenades en plein jour, le relais d'un carrosse pour mener au spectacle la Dlle Quincy, puis il donnait à souper et à jouer jusqu'à trois heures du matin.

Le faubourg Saint-Germain passait déjà pour plus honnête que le quartier du Palais-Royal ; on y était du moins, plus hypocrite. Némeitz, conseiller du prince de Waldeck, recommandait aux jeunes gens de bonne famille en 1727, dans un livre intitulé Séjour de Paris, les hôtels d'Espagne et de Nîmes, rue de Seine, celui de Modène, rue Jacob, et celui d'Orléans, rue Mazarine. Mais il ajoutait par prudence :

Ce document, mon cher Gozlan, est pour moi la dernière pièce du dossier de la rue de Seine. Je fais un choix, comme vous pensez, bien, et plus de la moitié des notes recueillies par ou pour moi reste au panier, principalement de celles qu'il a fallu prendre de porte en porte. Aucune notice de la rue ne comportait plus d'une page, avant ce que je viens d'écrire, et je crains pourtant de n'en avoir pas dit assez. A moins d'être libraire et demi, c'est-à-dire deux fois endurci, ou conviendra que voici de la copie qui vaut un franc la ligue. Est-ce à dire, mon cher maître, que j'ose estimer autre part ma propre prose aussi cher que la vôtre ? Bien loin de moi semblable outrecuidance !

La presse, en général, me traite avec une bienveillance à toute épreuve. Je ne la mérite que par la difficulté des recherches qui alimentent le travail exceptionnel auquel me voilà voué, et qui augmentent incessamment la somme des documents historiques sur Paris. Par exception, un confrère a tenté d'attaquer cette publication ; il s'est placé, comme de juste, à un autre point de vue que l'auteur du rapport de la rue Bonaparte, auquel je n'ai plus à répondre. Ce critique, dont la compétence ne fait pas docte, est mal heureusement soupçonné par mes amis d'une jalousie de métier, puisqu'il écrit également sur Paris. Le public goûte ce qu'il fait d'instructif et ne craint ni son enjouement ni les écarts de son esprit. Mais les curieux, qui recherchent des documents n'ayant pas encore vu le jour, doivent se garder des écrits de mon sage et prudent rival, lesquels répètent le lendemain ce que d'autres ouvrages ont inauguré la veille d'une façon souvent plus agréable. Moi, je défie bien cet émule, qui compte sur mes découvertes pour faire encore de la mosaïque historique, de ne plus acheter mes fascicules.

Maintenant, ami Gozlan, si vous ne trouvez pas que j'aie suffisamment réglé mes comptes avec la critique mercantile et, la critique littéraire du jour, en livrant une plainte à la publicité dont je dispose le plus facilement, j'appellerai un journal à la rescousse et je nommerai les coupables, qu'il a suffi pour vous de désigner. Si, au contraire, vous croyez généreux d’épargner désormais deux ennemis déjà vaincus et impuissants, puisque je reste maître du champ de bataille, ils iront se faire pendre ailleurs. Dans le fond, je ne leur en veux pas plus qu'à la Jungfrau, cette montagne dont les neiges se fortifient en ce moment de nuages, mais qui met vainement un rempart de glace entre votre main, mon cher maître, et celle d'un confrère qui s'honore infiniment de votre amitié.

LEFEUVE.


 

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