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RUE D'ASTORG,
VIIIe arrondissement de Paris (D'après Histoire
de Paris rue par rue, maison par maison, paru en 1875)
Notice écrite en 1856. En Une partie de cette voie, entre les rues La Boétie et de Laborde, supprimée lors de l'ouverture du boulevard Malesherbes, avait porté le nom de rue de la Maison Neuve jusqu'en 1840. Origine du nom : La plus ancienne partie de cette voie a été ouverte en 1776 sur des terrains appartenant à Louis d'Astorg d'Aubarède, marquis de Roquépine, comte de Barbazan, lieutenant-général des armées du roi. Le Colonel du Royal-Comtois. Le Marquis
de Carabas : Le n°14 dépend de l'hôtel qui appartenait au marquis d'Aligre, rue d'Anjou, et ce nom de famille revient assez souvent dans nos recherches historiques sur la propriété particulière à Paris pour nous remettre en mémoire un certain conte de Perrault. A qui ces près, ces bois, ces fermes, ces cours d'eau, ces villages, ces châteaux et ces paysans ? Au marquis de Carabas, toujours au marquis de Carabas ! D'autres grandes portes annoncent d'autres hôtels, notamment celui du duc de Mouchy ; mais leur construction est de nos jours. Après 89 la rue s'est continuée jusqu'à la rue de la Pépinière sous le nom de rue Maison-Neuve, puis elle s'est prolongée au-delà, et elle y a pris la place d'un chemin montant ; cette rampe conduisait à un lieu parfaitement infect où se jetaient encore les immondices il y a vingt ans, et où les chiffonniers s'embattaient ainsi que les corbeaux, au grand chagrin des rats qu'ils y dérangeaient à chaque instant.
Sénateurs, députés, ambassadeurs et magistrats sont
encore fort à l'aise dans l'ancienne rue d'Astorg ; c'est à peine
si le commerce y touche. On ne pourrait s'y procurer que des carrosses
et des fleurs : c'est assez pour aller au bal chez un ministre, où le
buffet est mieux garni qu'ailleurs. Le haut de la rue est, au contraire,
le siège de grands établissements industriels, et tout y
date du siècle qui suit son cours. |
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