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RUE BERCY-SAINT-JEAN,
ajoutée maintenant à la rue Roi de Sicile IVe arrondissement de Paris (D'après Histoire
de Paris rue par rue, maison par maison, paru en 1875)
Notice écrite en 1857. La reprise en sous œuvre a remis plus récemment à niveau les premières maisons qu'on côtoie dans la ci-devant rue de Bercy Saint-Jean, en sortant de la rue Bourtibourg. On appelle du Maché-Saint-Jean la rue large et courte qui sépare de celle Bourtibourg, la place Baudoyer : quatre ou cinq maisons anciennes y gardent encore, du côté des chiffres impairs, les numéros qu'elles portaient sur l'ancienne place du Marché-Saint-Jean.
L'Usurier honnête Homme. Le Marché-Saint-Jean.
Les deux Escaliers en rivalité. Deux groupes de Propriétaires
en 1786
: Que s'il survit encore quelques maisons de l'a défunte place du Marché-Saint-Jean, à très peu de distance de la rue Bourtibourg, la maison habitée naguère par notre homme en est encore plus près, rue de Bercy. Elle tient bon sur deux berceaux de cave, qui n'annoncent guère une origine roturière. De ses deux escaliers, qui sentent le règne de François Ier tout au moins, l'un est à balustres de bois, l'autre est pourvu d'une rampe en fer ; le même métal se tord, comme la grille arrondie d'un notaire de cette époque-là, pour servir de balcon à des paliers qui ouvrent sur la cour. Si bien que ces deux escaliers, dont les cages se font vis-à-vis, semblent deux vieillards encore verts, qu'une jalousie égoïste pousse à épier l'instant où l'un des deux cédera le pas à l'autre ; bien loin que l'âge les ait cassés, on dirait qu'ils se penchent par curiosité réciproque, et que tous deux dédaignent de ramper comme des insectes enveloppés dans une coque de pierre : les degrés inégaux de l'un compte les marches écornées de l'autre. Il y a peu d'adnées, un des vieux locataires de la maison décrochait, pour déménager, un tableau qui pendait depuis le Directoire ; un papier vermoulu et des toiles d'araignée, qui dataient bien du Consulat, s'étaient incorporés avec le cadre et tombèrent en poussière, en découvrant quelque reste des peintures qui avaient illustré les panneaux des appartements. C'est en chaise à porteurs qu'on y arrivait autrefois, car les voitures, faute d'espace pour tourner, s'arrêtaient à une vieille arcade sur la place. Aujourd'hui la maison dont le premier étage est occupé par une synagogue, s'élève, comme ses voisines, à quelques pieds du sol abaissé de la voie publique. Aussi bien c'était moins une rue qu'un
cul-de-sac, avant que la rue de Rivoli envahit la place Saint-Jean. Dès
le règne de Louis le Jeune quelques constructions s'y espaçaient.
Les maisons qu'on y rencontrait à droite, en sortant de la rue Vieille-du-Temple,
appartenaient quand l'ancien régime touchait à sa fin : à M.
de Bellepomme ; au président de Meurat
; audit Bellepomme ; au Marquis de Versainville. Celles
de l'autre côté : à M. Chapsal,
dont les 4 maisons côte à côte
avaient peu de temps auparavant M. de la Garde pour propriétaire ; à M.
Grenier, 3 autres maisons de front ; au maître-maçon nommé Pierre,
qui avait eu pour prédécesseur dans la propriété de
ses 4 maisons le M. de Fénelon, et à M. Gibert. |
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